Le colonel major Gnamien Konan a animé un meeting au complexe sportif de Grand-Bassam, le samedi 5 juillet 2008, sur invitation « du mouvement de la jeunesse pour Gnamien Konan »

Face à un beau monde composé éssentiellement de jeunes qui ont soif de changement, l’ex -directeur général des Douanes ivoiriennes, candidat à la candidature à l’élection présidentielle de novembre 2008 a déroulé son projet de société. La mise en place des reformes pour une bonne gouvernance figurait en bonne partie dans son message. Bien avant d’entrer dans le vif du sujet, le candidat indépendant a trouvé nécessaire de présenter son « CV » à l’auditoire, afin de mettre en confiance ses nombreux partisans qui avaient effectué le déplacement. De ses premiers pas dans l’administration douanière jusqu’à sa succession à la tête de cette institution par son DGA, Mangly Alphonse, le président Gnamien Konan a passé en revue toutes les reformes qu’il a entreprises et qui ont permis à la Côte d’Ivoire de « résister économiquement » pendant la crise. Pour lui, le but d’un gouvernement consiste à développer l’économie et d’offrir des emplois aux jeunes qui en demandent. « Qu’on ne s’y trompe pas. Nous n’allons pas juger l’efficacité d’un gouvernement par le nombre de prisonniers (…) On aurait pu ne pas offrir au monde, un tel spectacle si on avait fait des reformes comme nous l’avions fait en douane pour empêcher que le détournement et la fraude aient lieu. Nous n’avons pas cherché à mettre des douaniers en prison (…) C’est après avoir obtenu ces modestes résultats à la douane, que je me suis convaincu que je pouvais faire mieux et davantage pour la Côte d’Ivoire (…) Nous n’avons pas décidé de faire la politique pour créer du spectacle (…) Mais pour apporter notre modeste pierre à la construction de la Côte d’Ivoire », a dit d’entrée de jeu le candidat indépendant, qui met en première ligne de son projet de société, la question de la bonne gouvernance. Se prononçant sur la moralisation de la vie publique en cours, le candidat de l’espoir de la jeunesse a dit qu’il est illusoire de vouloir développer un pays comme la Côte d’ivoire, sans réduire les pratiques de mauvaises gouvernances. Pour matérialiser cette volonté de transparence dans la gestion des affaires de l’Etat, l’ex-directeur général des Douanes ivoiriennes dit ne pas être opposé à ce que cette opération, touche plusieurs secteurs activités, notamment la Douane, affirmant qu’il ne se reproche rien. « Je suis un candidat qui a les mains propres, qui a la tête propre et qui a les pieds propres », rassure-t-il. D’où cet appel à l’endroit des gouvernants qui doivent, selon lui, ériger les règles de bonne gestion, en règles de bonne gouvernance. Et d’ajouter que la bonne gouvernance, c’est la transparence. Faisant la part belle à la création d’emplois pour les jeunes diplômés sans travail dans son projet de société, Gnamien Konan pense qu’il est urgent de réaliser une adéquation entre la formation et les besoins de la société. Pour créer l’auto emploi, il compte injecter 45 milliards de FCFA par an, pour financer les projets des jeunes. Plusieurs secteurs, notamment l’école, les infrastructures économiques, l’environnement et la salubrité, le reboisement, les médias, l’agriculture, le transport, la justice…, connaîtront, à l’en croire, des reformes profondes, dès son accession à la magistrature suprême. S’agissant de l’appareil judiciaire, le colonel major estime qu’une « amélioration des compétences de nos magistrats s’impose ». Aussi, Gnamien Konan opte-t-il pour un régime parlementaire afin de donner un véritable sens à la bonne gouvernance. L’opération mains propres dira-t-il est la bienvenue en douane. « Si j’étais venu pour m’enrichir, je n’aurais pas entrepris toutes ces reformes (…) Le seul expert en matière de lutte contre la corruption et le seul expert en bonne gouvernance que je connais, c’est celui qui a dirigé la douane pendant 7 ans. Je n’en connais pas d’autres (…) », a-t-il lancé. Revenant sur l’affaire des déchets toxiques, Gnamien Konan a été encore plus rassurant. « L’affaire des déchets toxiques ne concerne pas l’ex directeur général des Douanes que je suis. C’est l’affaire la plus idiote, mais la plus simple que la Côte d’Ivoire a malheureusement connue parce qu’il y a eu mort d’hommes (…) Comment peut-on renoncer à la poursuite des coupables (Trafigura et Tomy) et poursuivre des complices ? (…) Et eux seuls peuvent dire s’ils ont des complices », a martelé le colonel major qui ne comprend pas le fait que ceux qui ont déjà géré la Côte d’Ivoire et qui sont à la retraite, veuillent encore gouverner. « Ils ont droit au repos. Je fais partie de cette génération qui ne peut pas accepter une deuxième transmission calamiteuse du pouvoir après celle de 1993 (…) Nous voulons gérer la Côte d’Ivoire, pas pour nous mêmes, mais pour les Ivoiriens ».

"l'intelligent d'Abidjan 07/07/2008"
Dosso Villard

Gnamien Konan défie Gbagbo, Bédié et ADO


« Le candidat de l'espoir et de la rupture. » C'est sous ce visage que s'est présenté l'ancien Directeur général des Douanes ivoiriennes. Gnamien Konan, candidat indépendant à l'élection présidentielle du 30 novembre, a brossé à grands traits samedi, devant ses partisans rassemblés dans le complexe sportif de Yopougon, quelques facettes de son projet de société dont les principaux piliers reposent sur la bonne gouvernance, l'emploi, l'épargne nationale, l'école, la réforme de la justice, l'urbanisation Organisée par la « Coordination nationale des mouvements de soutien aux actions de Gnamien Konan », la cérémonie d'investiture des mouvements de la commune de Yopougon a pris des allures de campagne électorale avec des affiches géantes, des pagnes, des t-shirt et macarons à l'effigie de leur champion.
Flatté par la mobilisation de ses partisans, Gnamien Konan a annoncé les couleurs en défiant la vieille garde. « Nous allons refaire le casting politique avec une nouvelle génération prête à relever le défi de la technologie et du développement. Je les (adversaires politiques, Ndlr) mets au défi de réunir autant de personnes à Yopougon.
On s'est mesuré à la place Jean-Paul II à Yamoussoukro », a déclaré l'ex-DG des Douanes sûr de lui. Même s'il refuse l'étiquette de « nouveau messie » que lui attribuent ses supporters, il n'en garde pas moins les apparences avec les nombreuses références à la Bible. « Je ne suis pas le nouveau messie. Il n'est point nécessaire de faire peser la responsabilité sur un seul individu.
Pendant trop longtemps, on a fait croire qu'on pouvait tout attendre de l'Etat. La providence n'est pas de la politique », a indiqué Gnamien Konan. Avant d'expliquer à ses partisans comment il compte apporter des solutions concrètes aux problèmes qui assaillent les Ivoiriens. « Six petits mois et nous serons à Canaan, du côté de la terre promise. Nous ne sommes pas des vendeurs d'illusions.

L'ère du gaspillage est derrière nous », a-t-il promis. Comme « solution originale » au problème de l'emploi, M. Gnamien se propose de mettre au moins 4 milliards de Fcfa par mois à la disposition des hommes et femmes pour financer l'entreprenariat et l'emploi à partir du 30 novembre. Pour y parvenir, deux points de la Tva seront constitués en fonds de soutien à l'entreprenariat.
L'ancien patron des douanes a tenu à rassurer les sceptiques sur la constitution de ce fonds. «On gaspille deux fois plus que ça », a-t-il relevé. Comme Mlle Lydie Guédé, porte-parole des femmes, nombreux sont les jeunes qui placent un réel espoir en Gnamien Konan qui incarne à leurs yeux la rupture. «Depuis 1999, la Côte d'Ivoire a perdu son statut de havre de paix. Nous ne reconnaissons plus notre beau pays.
Le chômage est galopant parce que tous les concours sont payants. Nos espoirs reposent sur vous car vous incarnez la rupture», a assuré Mlle Guédé.

Jean Roche Kouamé

Nord Sud, 02 Juin 2008